12ème siècle

1117

 

Les traces les plus anciennes du Moulin Douzil retrouvées à ce jour datent du 12ème siècle :

En 1117, l’étang et le moulin furent donnés aux moines bénédictins de l’abbaye de Noyer (ville de Nouâtre en Indre et Loire) par Pierre de Sonzay et  Pétronille sa mère, alors propriétaires du domaine de la Motte Sonzay, « pour la rémission de leurs péchés »  

 

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Château de la Motte Sonzay

 En 1117, l’étang et le moulin furent donnés aux moines bénédictins de l’abbaye de Noyer (ville de Nouâtre en Indre et Loire) par Pierre de Sonzay et  Pétronille sa mère, alors propriétaires du domaine de la Motte Sonzay, « pour la rémission de leurs péchés »

 

Extrait du cartulaire CDXVIII et CDXIX :


« Ils leur donnèrent  l’étang et le moulin Douzil, sur la Bresme, de la terre pour trois charrues, l’usage du bois voisin et la glandée pour cent porcs.  Gilles et Payen Brunel, frères de Pierre de Sonzay, ratifièrent cette donation et Jean d’Aluie, seigneur de Châteaux en Anjou, suzerain du domaine de Douzil, le confirma également ».

 

Sur le seigneur d’Aluie, nommé ci dessous, certains textes disent que ce n’est pas Jean d’Aluie (ou d’Alluye, l’orthographe change) mais Gilles (ou Gilon) d’Alluye. Or, Gilles d’Alluye ne pouvait pas être le suzerain du domaine car il n’était pas l’aîné. Il semblerait donc que ce soit bien Jean d’Alluye, né en 1090, fils aîné de Geoffroy et de Pétronille, marié en 1110 avec Ne de Semblançay. Pierre de Sonzay était en fait l’un des 3 frères de Jean D’alluye et ayant pris le nom de son fief était devenu Pierre de Sonzay (vous suivez toujours ?). Pour résumer, Pétronille (probablement veuve lors de la donation du Moulin Douzil), avait 4 fils : Jean, Gilles (mort jeune), Payen (dit Brunel) et Pierre.  Pierre de Sonzay eut une fille qui épousa Gauthier de Perrenay (Pernay). Ils auront une fille, Isabelle de Perrenay qui épousera Herbert de Turpin .

 

Une autre charte plus développée fournit au sujet de cette concession des détails intéressants :

 

la terre avait été divisée en trois fermes « à une charrue », appelée « tres mansuras terrae » et qui s’étendaient « sur les bords de la Bresme et du ruisseau de Beaufou, près du chemin qui conduit de Tours à la Motte ». Les moines « devaient exercer les coutumes seigneuriales sur les hommes qu’ils pourraient attirer en ce domaine ». Leur droit d’usage s’exerçait « sur le bois Gouin et sur les bois Gonthier et Brachesac ». Les donateurs, en faisant ce présent entre les mains de l'abbé Gaudin, promirent de compléter les trois fermes, « si après l’essartement des terres concédées, on ne les trouvait pas assez étendues pour le travail d’une charrue ». Ainsi commença, sous l'influence de l’abbaye de Noyer et par l’initiative des seigneurs de Sonzay et de Châteaux (aujourd'hui Château la Vallière) le défrichement de ces landes incultes (Cartulaire CDXXV).

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Gisant de Jean D'aluie


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Anecdote relevée sur la charte CDXIX de l’abbaye de Noyers datant de 1117. Les moines écrivent : « Payen Brunel nous disputait ce que sa mère et ses frères nous avait donné au Moulin Douzil, sous prétexte que l’abbé Gaudin lui avait promis un palefroi pour sa concession. Par la suite, un accord fut conclu avec le moine Guy : il renonça au palefroi qu’il réclamait et sur tout ce que sa mère Pétronille et ses frères, Pierre et Gilles, avaient donné aux moines de Noyers au sisdit moulin, il le concéda intégralement et à perpertuité , ayant reçu des moines dix sous en charité. Cette concession fut faite en le cloitre des moines de Sonzay avec pour témoins auriculaires ceux dont les noms sont ci-dessous inscrits :

 

Témoins : Rainaud, prieur de Sonzay ; Ruilfe, prévôt : Jean, petit enfant ; Lambert ; Ermenoul ; Ardoin de Brèchessac (Brasserac) ; Etienne, son neveu ».

 

Le domaine devint donc un prieuré (« il payait à la cour de Rome une redevance annuelle de trente sols ») et une chapelle, dédiée à Marie Madeleine, fut érigée près de l’étang (elle a disparu mais on peut encore voir la trace des fondations). Une statue en pierre de Marie Madeleine datant du XVème siècle et classée par les  monuments historiques le 20 octobre 1913 fut retirée des vestiges et  donnée à  l’église de Sonzay. On peut la voir au dessus de la porte de la sacristie.

 

A l’époque de la Ste Madeleine, une importante foire se tenait au moulin Douzil. On y vendait surtout des porcs qui constituaient un important élevage pour le prieuré.

 

Sur la vie des moines en ces lieux, nous n’avons aucune trace historique pour l’instant.

 

Retrouvez la fiche de notre statue de Ste Madeleine sur le site des monuments historiques en cliquant sur ce lien :

 

http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-26-8891-67882.html#fiche

 

 

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